17 juin 2020
Question d'actualité au Gouvernement
Monsieur le Ministre,
Malgré le terrorisme, les casseurs, et la délinquance ; les policiers et les gendarmes assurent jour et nuit le maintien de l’ordre, souvent au péril de leur vie.
C’est dire à quel point est malvenue la campagne contre les violences policières menée par des identitaires racialistes, dont l’idéologie et les objectifs sont à l’opposé de l’antiracisme qu’ils font mine de professer.
Cette campagne vise à imposer une grille de lecture américaine à la situation française, qui n’a pourtant rien à voir. Une grande majorité de nos concitoyens en sont choqués et refusent les antagonismes suscités par ceux que le Président de la République a appelé les séparatistes.
La vérité est que l’immense majorité des violences que constatent les français sont celles qui portent atteinte à l’ordre républicain.
Les guet-apens tendus aux forces de sécurité, les trafics de drogues, l’incroyable guerre des gangs qui vient d’avoir lieu à Dijon.
Dans ces conditions les discours scandaleux de certains agitateurs bien connus, pleins d’arrière-pensées qui portent atteinte à la réputation des policiers et des gendarmes sont plus qu’inconvenants. La police française n’est pas raciste et ses membres acceptent pleinement que les fautes de certains soient sanctionnées car c’est la condition de leur exemplarité.
Mais les forces de l’ordre doivent savoir qu’elles bénéficient de l’entier soutien des institutions de la République, de leurs autorités de tutelle et de la très grande majorité du peuple français.
Monsieur le Ministre, les syndicats de policiers demandent que vous réarmiez la police juridiquement, moralement et matériellement. Comment comptez-vous faire ?
Réponse de Monsieur Christophe CASTANER - Ministre de l'Intérieur
Les policiers et les gendarmes interviennent chaque jour, chaque nuit, dans l'urbain comme dans la ruralité, dans les moments de tension, pour protéger les Français ; quotidiennement, trop souvent, ils subissent menaces, insinuations, injures, provocations et mises en cause.
Je suis fier de défendre les femmes et les hommes qui sont les gardiens de la paix et de ce que nous avons de plus précieux : notre pacte républicain que certains agitateurs veulent casser, par jeu politique, en s'en prenant précisément à ses gardiens, les policiers et les gendarmes.
Nous avons le besoin, la nécessité et l'obligation de défendre systématiquement ces gardiens en les réarmant, grâce à un budget des forces de sécurité en hausse de plus d'un milliard d'euros depuis le début du quinquennat, mais aussi en les équipant techniquement, matériellement, en les dotant de caméras-piétons efficaces, dotées de batteries suffisantes, mais aussi en les défendant juridiquement. C'est pourquoi un groupe de travail a été créé autour des directeurs généraux de la police et de la gendarmerie pour mettre en place une procédure simplifiée pour la défense juridique à laquelle ils ont droit à chaque mise en cause.