top of page

Colette MÉLOT : PLF 2023 - Mission "Solidarité, insertion et égalité des chances"

29 novembre 2022


Projet de loi de finances pour 2023 (voir le dossier législatif)

Mission "Solidarité, insertion et égalité des chances"


🔔 À retrouver sur nos réseaux sociaux


NB : 🗣 Retrouvez l'ensemble des interventions de notre Groupe lors de l'examen du texte au Sénat en première et nouvelle lecture en cliquant ici (discussion générale du texte, explications de vote, l'ensemble des missions) ainsi que les propositions portées par notre Groupe pour une meilleure optimisation des finances publiques

 

Madame la Présidente,

Madame la Ministre,

Messieurs les Rapporteurs spéciaux,

Mes chers Collègues,


Autour de 2 milliards d’euros de hausse, soit 8 %, pour la mission « Solidarité, insertion et égalité des chances » dans le budget pour 2023. C’est à la fois un signe positif et aussi un marqueur de problèmes plus profonds pour notre société.


Nous traversons des périodes de crises importantes. La pandémie de COVID-19 a été pour beaucoup de Français le signe d’un appauvrissement, les menant parfois à des situations extrêmement difficiles. La guerre en Ukraine et les tensions énergétiques que nous subissons en Europe constituent un nouveau défi. Beaucoup se demandent comment ils vont passer l’hiver ainsi que les hivers prochains.


Les risques de cette crise sur notre compétitivité sont visibles. Le Groupe Les Indépendants, dès le 5 octobre dernier, lors d’une question d’actualité au Gouvernement, a alerté sur ce sujet qui laisse craindre de nouvelles délocalisations et des fermetures d’entreprises. La conséquence première serait des licenciements et de nouvelles difficultés pour les français.


Nous devons absolument préserver notre tissu entrepreneurial et faire en sorte que nos entreprises puissent rester sur notre territoire avec les emplois qu’elles créent. Le travail et surtout sa juste rémunération sont des moteurs au sein de notre société et doivent permettre de vivre correctement.


Les réponses conjoncturelles, via la multiplication des aides exceptionnelles, sont importantes en ces temps de crises multiples. Cependant, je partage l’avis qu’il faut penser à des évolutions structurelles. Nous devons donner des perspectives aux français et de l’espoir dans l’avenir, comme l’ont rappelé, dans leur rapport les rapporteurs spéciaux, dont je salue le travail. Nos discussions en Commission des affaires sociales ont aussi révélé certaines failles de notre système.


Dans mes travaux, j’appréhende de nombreux sujets via le prisme de la prévention. Je crois qu’il faut également le faire sur les sujets de la solidarité, de l’insertion et de l’égalité des chances. La lutte contre la pauvreté, c’est aussi de trouver des solutions afin qu’elle ne s’installe pas. Ce qui me paraît essentiel.


Sur ce point je crois beaucoup en la formation et en un encadrement qui doit permettre de reprendre pied dans la vie active et de ne pas laisser un cercle vicieux s’installer. Alors que nous allons négocier les nouvelles générations de conventions d’appui à la lutte contre la pauvreté et d’accès à l’emploi, je pense qu’elles doivent être adaptées au plus près des problématiques de chaque territoire pour être efficaces.


Je suis particulièrement attentive à la situation de nos jeunes. Nous avons entendu leurs difficultés très importantes, après la pandémie et maintenant face à l’inflation et au coût de l’énergie.


Dans ce cadre, je salue les crédits supplémentaires via le financement d’un fonds pour les nouvelles solidarités alimentaires.

Cependant, comme beaucoup il me semblerait important, dans la situation actuelle, de soutenir plus directement et donc plus rapidement les associations dédiées à l’aide alimentaire. Les bénévoles font un travail extraordinaire malgré les contraintes toujours plus fortes et malheureusement le nombre croissant de personnes devant y recourir. D’après l’INSEE cela concerne entre 2 et 4 millions de personnes.


Je souhaiterais aussi évoquer le rapport alarmant de l’UNICEF et sur ce point, il y a beaucoup à faire, concernant l’enfance.


Un dernier point pour terminer, il faut signaler que les crédits concernant l’AAH pour 2023 seront les premiers après la réforme de la déconjugalisation.


Nous devons redonner des perspectives aux Français et lutter contre la pauvreté de manière préventive. Il y a tant à accomplir afin de répondre aux problématiques structurelles de notre système. Cependant, la hausse des crédits de cette mission est une bonne nouvelle et le Groupe Les Indépendants votera en faveur.


🔔 À retrouver sur nos réseaux sociaux

Interventions au Sénat

bottom of page