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Colette MÉLOT : QAG - Dépistage Covid dans les collèges et les lycées

10 novembre 2020


Question d'actualité au Gouvernement

Monsieur le Ministre,

La deuxième vague est là et les français sont inquiets. Des mesures fortes ont été prises. Les établissements scolaires, lycées, collèges, écoles, restent ouverts pour assurer la continuité des enseignements et permettre aux élèves de préparer leur avenir, malgré l’épidémie.

Nous considérons que cette continuité éducative est essentielle, pour la raison évidente que je viens d’évoquer, mais aussi pour permettre aux parents de continuer à travailler, que ce soit à distance ou, dans les situations qui l’exigent, en présentiel. Pour autant, le risque sanitaire ne peut être éludé. Les établissements scolaires restent désormais parmi les principaux lieux de diffusion du virus, en particulier lors des temps de restauration durant lesquels les élèves de différentes classes sont en contact rapproché, sans masque.

Pour résoudre cette difficile équation, le Directeur de l’AP-HP, annonce être prêt à contribuer au dépistage des lycéens avec des tests rapides, pour faire en sorte d’avoir tous les bénéfices de la scolarité, sans les risques de transmission du virus aux familles.

En effet, les études scientifiques sont formelles : si les adolescents sont moins menacés par la Covid-19, ils sont susceptibles de transmettre le virus tout autant que les adultes, mais seraient asymptomatiques dans 50% des cas. Ces informations nous conduisent à envisager des campagnes de dépistage massif parmi les lycéens et collégiens.

Monsieur le Ministre, vous avez annoncé le déploiement d’un million de tests destinés aux enseignants. Pour que cette deuxième vague s’estompe rapidement, pour que les commerces de proximité et la vie sociale recouvrent leurs droits, pour que les effets du confinement ne soient pas neutralisés par la diffusion du virus dans les établissements scolaires et, par ce biais, dans les familles, nous pensons qu’il faut aller plus loin. La Présidente de la Région Île-de-France a d’ores et déjà annoncé la mise à disposition prochaine de 100 000 tests rapides dans les lycées pour tester personnel et élèves disposant d’une autorisation parentale.

Le Gouvernement est-il prêt, Monsieur le Ministre, à envisager une campagne de dépistage généralisé auprès des lycéens et des collégiens, en partenariat avec les hôpitaux et les collectivités locales volontaires ?


Réponse de Mr Jean-Michel BLANQUER - Ministre de l'Education nationale, de la jeunesse et des sports

Le déploiement des tests est l'un des axes de notre politique sanitaire, dans le cadre du triptyque « tester, tracer, alerter ». En septembre et octobre, nous avons ainsi été amenés à fermer des classes dans les écoles, les collèges et les lycées.

Nous souhaitons désormais aller plus loin en déployant un million de tests en milieu scolaire, en lien avec le ministère de la santé et les collectivités territoriales.

Chacun doit faire ce qui lui incombe : le brassage de l'air, le nettoyage des locaux, l'hygiène relèvent des collectivités territoriales ; en matière d'équipement informatique également, la coopération avec le ministère de l'Éducation nationale a permis des avancées.

Nous avons les moyens de déployer les tests. Il n'y a pas de réponse unique à la crise : les tests en sont un élément, tout autant que les gestes barrières renforcés du protocole 2 ou les dédoublements de classes. Les souplesses locales sont permises, car chaque établissement est unique. (Applaudissements sur les travées du groupe RDPI)

Interventions au Sénat

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