07 janvier 2020
Débat sur les conclusions du rapport d’information : « Sauvetage en mer : replacer les bénévoles au cœur de la décision »
Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Mes Chers Collègues,
Le sauvetage en mer repose sur un paradoxe : l'État dirige le sauvetage et décide de l'engagement des moyens mais n'en assume pas les conséquences financières. En effet, grâce à la SNSM, le sauvetage en mer est très peu coûteux pour l'État.
Il apparaît aujourd’hui primordial de faciliter la vie des sauveteurs bénévoles tout en consolidant la trajectoire financière pour renouveler une flotte vieillissante. Dans ce processus, il est nécessaire que l'État prenne toute sa part.
La mission d’information a ainsi relevé l’importance de garantir l'investissement dans les navires, dont la durée de vie avoisine 30 ans, par des ressources stables d'État, car le renouvellement de la flotte ne peut pas rester soumis aux aléas et à la forte variabilité des dons.
L'État, en prenant une plus grande part dans l'équipement des stations, leur permettrait de consacrer plus de moyens pour améliorer leur fonctionnement et les conditions de vie des bénévoles avec les dons qu'elles collectent et les subventions que les collectivités territoriales souhaitent leur allouer.
Monsieur le Ministre, jusqu'à présent, les ressources perçues par la SNSM lui ont permis, au prix d'une charge excessive pesant sur les stations de sauvetage, de remplir sa mission avec succès et de lancer des programmes de formation des bénévoles et de renouvellement d'une partie de la flotte d'intervention.
La nécessité d'investir fait consensus en raison de l'obsolescence croissante de la flotte actuellement en service et de la nécessité de poursuivre la démarche de qualification des bénévoles.
Aussi, à la lumière des travaux de la mission d’information, quelles mesures envisagez-vous de prendre afin d’alléger la charge pesant sur les stations ?
Seul le prononcé fait foi