01 avril 2020
Question d'actualité au Gouvernement
Dans cette crise, les soignants sont en première ligne. Je tiens bien évidemment à saluer leur professionnalisme et leur dévouement. Je tiens aussi, comme vous l’avez fait Monsieur le Président, à saluer tous nos concitoyens qui respectent les consignes et qui restent confinés chez eux : ils contribuent également à endiguer l’épidémie.
Au-delà, je voudrais saluer tous les Français qui continuent de remplir leur mission. Je pense aux caissières, aux policiers, aux militaires, aux éboueurs, aux fonctionnaires, aux routiers, aux agriculteurs et à tous ces professionnels qui continuent à travailler malgré les conditions dégradées.
Pour mener la guerre contre le virus, notre pays a besoin que chacun soit à son poste.
La continuité des services est indispensable au fonctionnement de notre pays. Cela vaut particulièrement pour nos services publics. Je partage à cet égard l’attachement à la continuité du service postal dans nos territoires ruraux qui a été évoqué. Il n’est pas acceptable que des postes ferment ou que le courrier et la presse ne soient plus distribués. C’est souvent aujourd’hui, le seul lien avec l’extérieur, notamment pour les plus âgés.
L’heure est à la mobilisation générale. La France a besoin que chacun soit à son poste pour que chacun puisse se nourrir, se chauffer, s’éclairer. L’unité nationale, c’est le geste barrière de nos institutions.
Alors, Madame la Ministre, pouvez-vous nous assurer que dans les semaines qui viennent, la continuité des services indispensables à la population soient assurés ? ; et de façon plus précise, sur un sujet qui tient au cœur de l’angevin que je suis, pour assurer la continuité alimentaire, encore faut-il qu’il y ait des producteurs. A cet égard, les horticulteurs aujourd’hui vont devoir jeter leur production. Ma seconde question très simple est donc la suivante : pour leur donner de l’air, pourriez-vous les autoriser à commercialiser leurs plants potagers qui sont les aliments des mois prochains ?
Mme Agnès PANNIER-RUNACHER - Secrétaire d'Etat auprès du Ministre de l'Economie et des Finances
L'arbitrage a été rendu : les plants potagers seront considérés comme un achat de première nécessité.
Nous travaillons avec chaque filière pour identifier les grains de sable qui empêchent la continuité de la production : logistique, approvisionnement, capacité réelle des salariés à exercer leur métier, craintes légitimes qu'ils éprouvent pour leur sécurité sanitaire.
Les ministères de la Santé et du Travail ont précisé les conditions dans lesquelles le travail doit être exercé, les gestes barrières et mesures de distanciation à mettre en place, les équipements à privilégier - comme les plaques de plexiglas entre caissiers et clients.
Les matériaux de protection peuvent être achetés sur une plateforme gérée par la Direction générale des entreprises ; les 480 000 masques textiles réutilisables que nous produisons chaque jour en font partie.
Réplique Emmanuel CAPUS :
Merci pour les horticulteurs et pour les postes, c’est vrai que ça touche les territoires ruraux les plus isolés.