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Franck MENONVILLE : PJL de finances rectificative pour 2020

20 mars 2020


Projet de loi de finances rectificative pour 2020

Monsieur le Président,

Madame la Ministre, Monsieur le Ministre,

Mes Chers Collègues,


La France connaît actuellement sa plus grave crise sanitaire depuis un siècle. Le coronavirus circule sur le territoire national et il constitue une menace dont l’ombre grandit chaque jour.


Mais au-delà de la situation sanitaire, qui doit demeurer notre priorité absolue et notre seule boussole pour lutter contre le virus, la situation économique et financière s’avère d’ores et déjà très préoccupante.


Je pense à toutes nos entreprises, et tout particulièrement à nos TPE et PME, qui doivent faire face à des difficultés nouvelles à traiter dans l’urgence, comme des annulations en cascade de leurs commandes, les difficultés d’approvisionnement et de financements, et la réorganisation contrainte de leurs ressources humaines…

Nous devons maintenant les rassurer et les accompagner avec des outils adaptés, efficaces et réactifs.


Le Gouvernement propose des mesures d’urgence, à savoir le renforcement du dispositif du chômage partiel pour l’accompagnement des entreprises dans la gestion de leur force de travail, et la garantie apportée par l’État à toutes les entreprises en difficultés demandant un crédit ; ainsi, comme vous l’avez évoqué, des reports de charges et d’un certain nombre de modalités fiscales.


Dans cette crise, nous reprenons ainsi conscience de ce que l’État peut apporter aux acteurs économiques : un filet de sécurité, une garantie collective contre des crises imprévisibles, un soutien pour accompagner les acteurs français dans la tourmente mondiale.


Je pense notamment à la garantie qui sera apportée par l’État, grâce à l’aide de Bpifrance. Elle témoigne de la solidarité de la Nation, qui sait accompagner ses forces vives dans les moments difficiles.


Mais cette crise doit nous faire prendre conscience de notre trop grande dépendance aux autres économies mondiales sur les secteurs stratégiques, par exemple sur la production de médicaments. Cela vaut pour la France, mais également pour l’Europe. Il faudra savoir, le moment venu, en tirer toutes les conséquences pour notre stratégie industrielle et agricole, pour davantage de souveraineté industrielle et agricole.


Bien sûr, toutes ces mesures d’urgence représentent un coût considérable pour les comptes publics. Par le double effet de la diminution des recettes d’une part, et de l’augmentation des dépenses d’autre part, le déficit public sera amené à se creuser largement et pourrait d’ailleurs atteindre près de 4% du PIB.


Le Groupe Les Indépendants, en conclusion, votera bien évidemment ce projet de loi de finances rectificative, afin de répondre à l’urgence de la situation, il en va de notre responsabilité collective pour soutenir nos entreprises et notre économie.


Interventions au Sénat

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