27 novembre 2019
Question d'actualité au Gouvernement
Ma question s’adresse au Ministre de l’agriculture et de la forêt, elle porte sur la crise sanitaire que traverse la forêt. J’y associe ma collègue Anne-Catherine Loisier, présidente du groupe d’études bois et forêt.
Dans un premier temps, je souhaite avec mes collègues du Groupe les Indépendants assurer les familles des 13 militaires de notre profonde compassion.
Monsieur le Ministre, la forêt est aux abois, elle traverse une crise sans précédent. Les conditions climatiques exceptionnelles ont mis à mal les peuplements forestiers.
Les volumes et surfaces comptabilisés en forêts publiques et privées attestent que la dégradation s’intensifie.
En effet, en un an l’impact de ce changement climatique a triplé. On compte désormais près de 2,7 millions de m3 touchés, toutes essences confondues.
Les Régions les plus impactées sont le Grand-Est et la Bourgogne-Franche-Comté.
Depuis la sécheresse de 2018 les populations de scolytes de l’épicéa ont explosé entrainant ainsi le dépérissement de plusieurs centaines de milliers d'arbres. Le volume d’épicéa scolytés pour les forêts publiques du Grand-Est approche les 1,8 millions de m3. A ce rythme il n’y aura plus d’épicéa verts en Meuse d’ici 2020.
Le 8 octobre dernier vous avez annoncé la mise en place d’un plan de soutien de 16 millions d’euros pour valoriser le bois scolyté et la replantation. C’est un bon début mais encore insuffisant.
Cette tempête silencieuse qui frappe nos forêts françaises est aujourd’hui un véritable enjeu européen, puisque l’Allemagne et les pays d’Europe centrale sont aussi fortement impactés et mobilisent des moyens et des budgets très conséquents.
C’est une catastrophe économique, écologique et sanitaire. Ma question est simple que comptez-vous faire à court et moyen termes ? La forêt a besoin d’une politique ambitieuse qui n’est pas traduite dans le projet de loi de finances pour 2020. Il est aujourd’hui question de l’héritage que nous laisserons à nos enfants pour les 100 prochaines années !
Seul le prononcé fait foi