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Jean-Pierre Grand : Protection du commerce maritime en mer Rouge

14 novembre 2024

Proposition de résolution en application de l'article 34-1 de la Constitution, visant à condamner les actions des rebelles houthis en mer Rouge et à appeler à une action internationale pour protéger le commerce maritime et l'environnement dans cette zone - Dossier législatif



Monsieur le Président,

Monsieur le Ministre,

Mes chers Collègues,

 

Par son soutien, Téhéran a vassalisé le mouvement insurrectionnel des Houthis. Engagés dans une guerre civile au Yémen, ces rebelles servent également les intérêts de l’Iran et de ses alliés. C’est ainsi que les Houthis ont participé à des attaques visant Israël.

 

Ces rebelles entreprennent également de porter atteinte à la liberté de navigation en mer rouge, afin notamment de perturber le commerce international. Comme les gardiens de la révolution iraniens avant eux, les Houthis se livrent à des actes de piraterie à des fins de rançons, quand ils ne détruisent pas tout simplement leur cible.

 

Ni la France, ni la communauté internationale ne peuvent les laisser faire.

Ces attaques entrainent hélas parfois la mort de membres d’équipages des navires marchands. Nous pensons à ceux qui sont tombés ainsi qu’à leur famille. Nous ne devons pas oublier ces crimes ; les victimes méritent qu’on leur rende justice.

 

Les attaques houthis ne menacent pas seulement la vie humaine mais exposent aussi la région à des catastrophes écologiques : les pétroliers figurent parmi les cibles privilégiées des rebelles.

 

12 % du commerce international passait en effet par la mer Rouge, entre le canal de Suez et le détroit de Bab-el-Mandeb.

 

Depuis le début des attaques, le trafic de la mer rouge a chuté de 20 %. Les actions des Houthis entraînent des coûts importants qui ne peuvent manquer de se répercuter sur notre économie dans son ensemble.

 

Les primes d’assurance des navires continuant à passer par la mer rouge ont explosé.

 

Ceux qui préfèrent éviter la zone et passer par le cap de Bonne Espérance augmentent de moitié la durée de leur trajet. Cela a pour conséquence de doubler le prix d’un conteneur partant de Chine pour atteindre l’Europe.

 

Depuis plusieurs mois, les femmes et les hommes de la Marine nationale protègent la liberté de navigation en mer rouge. Sous le feu des rebelles houthis, ils protègent les navires contre leurs attaques ; et ils détruisent leurs drones et leurs missiles balistiques.

 

Cette situation démontre l’engagement et les capacités de nos armées. Elle renforce également la conviction que leurs moyens doivent être encore augmentés.

 

Les Houthis ont annoncé vouloir étendre leurs opérations à l’Océan indien. Nous pouvons souhaiter qu’ils n’y parviendront pas mais nous devons surtout nous donner les moyens de les entraver.

 

Voilà plusieurs années que nos marins nous rapportent une montée des tensions généralisée. Tout comme le renforcement des arsenaux, celle-ci est plus évidente en mer puisque les acteurs s’y rencontrent armés. Cette course aux armements s’accompagne hélas parfois d’une forme de désinhibition.

 

Dans ce contexte tendu, nous devons veiller à doter nos armées des moyens suffisants pour défendre la France et ses intérêts, mais également pour lui permettre d’apporter son concours aux opérations internationales de sécurité.

 

La proposition de résolution proposée par notre collègue Nicole Duranton et inscrite par le groupe RDPI appelle le gouvernement à poursuivre son action sur le sujet, tant diplomatiquement que militairement.

 

Nous ne pouvons que soutenir son adoption. L’ensemble du groupe les Indépendants votera donc en faveur de cette résolution.

SEUL LE PRONONCÉ FAIT FOI.  




Interventions au Sénat

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