11 décembre 2019
Débat "Quelle politique énergétique pour la France ? Quelle place pour EDF ?"
M. Jérôme Bignon . - Des discussions opposent la France à la Commission sur les barrages. Où en est-on ?
Quid de structures publiques dédiées pour éviter le renouvellement des concessions des barrages hydroélectriques ?
Y-a-t-il des opportunités de développer les STEP ? Quels seraient les problèmes environnementaux qu'elles poseraient ?
Vous savez l'intérêt des Hauts-de-France pour l'énergie marémotrice. Interpellée, Mme Wargon a dit que le Gouvernement y travaillait. Où en est-on ? Nous sommes envahis par les éoliennes dans ma région : il ne faut pas qu'elle devienne une gigantesque éolienne.
Mme Élisabeth Borne, ministre. - Cela fait beaucoup de questions... Le Gouvernement est attaché à l'hydroélectricité. Nous explorons une autre voie que je ne peux malheureusement pas développer pour éviter la mise en concurrence : nous souhaiterions une structure à 100 % publique dédiée pour éviter la mise en concurrence dans le cadre de la Directive concession.
Je suis confiante dans le potentiel des énergies marines. Il est vrai qu'il est paradoxal de constater combien elles sont peu importantes dans notre mix énergétique alors que le gisement est considérable. Nous privilégions l'éolien en mer. Nous sommes moins avancés sur l'énergie marémotrice. La technique de l'usine de la Rance ne nous semble pas pouvoir être généralisée.
Réplique : M. Jérôme Bignon. Vous ne m'avez pas répondu sur les STEP. À chaque fois que l'on parle d'énergie marémotrice, on nous oppose l'exemple de la Rance, qui était un projet intéressant, mais n'a malheureusement pas fait ses preuves au plan environnemental ; mais il n'est pas comparable avec notre projet, qui n'est pas dans un estuaire, mais consisterait en une digue en mer. Il faudrait à tout le moins tenir une réunion avec les acteurs impliqués.