18 janvier 2025
Projet de loi de finances pour 2025 - Mission "Régimes sociaux et de retraite" - Dossier législatif
Monsieur le Président,
Messieurs les Ministres,
Mes chers collègues,
Couvrir de manière exhaustive les importants défis auxquels l'État doit faire face en seulement quatre minutes, particulièrement lorsque nous abordons des sujets aussi essentiels que les pensions de retraite, l'immobilier de l'État ou encore l'administration fiscale, est difficile. Ces thèmes sont centraux et méritent une attention particulière.
L’ensemble de ces crédits traduit la qualité de nos services publics et est destiné à accompagner la transformation durable de l’action de l’État et de ses agents, afin de la rendre plus efficace au service des usagers.
Permettez-moi de partager avec vous quelques observations.
Ma première remarque concerne la modernisation de la fonction publique grâce au recours à la dématérialisation des procédures de déclaration ou de contrôle.
Si la dématérialisation a pour objectif l’amélioration du service à l’usager, il apparaît toutefois difficile d’aller plus loin dans la mesure où les citoyens, les collectivités locales et les acteurs économiques réclament fortement le maintien d’une présence territoriale des services publics.
Un certain nombre de nos concitoyens rencontre des difficultés d'accès à Internet, soit en raison de l'absence de haut débit dans certaines zones, soit parce que son utilisation peut encore être compliquée.
Des mesures spécifiques sont-elles prévues pour accompagner ces usagers dans cette transition numérique ?
En seconde remarque, j’aimerais insister sur l’importance de lutter contre l’absentéisme, afin d'assurer la continuité et la qualité des missions de service public.
L'extension du délai de carence de 1 à 3 jours et la limitation du remboursement des congés maladie à 90 % pour les arrêts de trois jours à trois mois pourraient contribuer à une meilleure équité entre le secteur public et le secteur privé. Cela induiraient une potentielle économie annuelle d’environ 1,2 milliard d’euros.
Cette approche s'inscrit dans une perspective plus large de réduction des dépenses, soutenue par notre Groupe « Les Indépendants », qui préconise une diminution de 2 % des crédits alloués à un grand nombre de missions du budget de l’Etat.
Il s’agit d’un effort raisonnable, dicté par l’état de nos finances publiques.
Cette diminution de 2 % des crédits de la mission « Gestion des finances publiques » est proposée par un amendement de notre collègue Emmanuel Capus.
Notre Groupe se positionnera donc en fonction du sort réservé à ce dernier.
Face à la menace d’une crise budgétaire, la réduction de la dépense publique de manière durable doit constituer une préoccupation majeure !
SEUL LE PRONONCÉ FAIT FOI.