25 janvier 2024
Débat sur les pratiques des centrales d'achat de la grande distribution implantées hors de France
Madame la Présidente,
Madame la Ministre.
Le débat qui nous anime aujourd'hui est malheureusement et tristement d'actualité.
Le monde agricole est en feu.
Il veut vivre dignement de son travail, quoi de plus logique, quoi de plus évident, mais surtout aussi quoi de plus noble.
Les agriculteurs, ces travailleurs stakhanovistes, se sont fait voler, dépouiller leurs marges au bénéfice de certaines centrales d'achat notamment.
Depuis des années et même depuis plusieurs dizaines d'années dirons-nous. Où sont passées ces marges ? Une partie de la réponse se situe dans notre débat d'aujourd'hui.
Ces centrales d'achat situées hors de France sont incontrôlables. Celles qui sont situées en France et par extension les coopératives le sont plus, eu égard qu'elles sont soumises aux droits français
Mais malgré tout on dénombre encore des pratiques parfois qui sont régulièrement dénoncées.
Ces pratiques poussent à l'agonie le monde agricole et, passez-moi l'expression, elles n'ont qu'une ambition, « serrer le kiki » des agriculteurs pour les pousser au plus bas, dans leur retranchement, dans une spirale négative et infernale de la réduction des marges et du travail à perte.
Pris dans une concurrence mondialisée avec des contraintes d'exploitation bien plus légères dans les autres pays, le monde agricole français souffre et les centrales d'achat enfoncent le clou avec comme seul objectif de faire porter toutes les problématiques de marge aux agriculteurs.
Le Ministre demande des sanctions, nous le savons, et les parlementaires eux demandent l'application stricte de la loi Egalim.
Les tensions sont importantes, nous voyons les conséquences désastreuses d'une politique du toujours moins cher au détriment du toujours mieux produit.
Les conséquences se font sentir directement sur notre consommer local et sur nos agriculteurs.
J'ai deux questions Madame la Ministre.
Bien entendu, allons-nous réviser les règles et les sanctions au niveau français et au niveau européen ? Allons-nous activer les leviers puisque les décisions se passent à Bruxelles ?
L'agenda, j'ai entendu votre proposition, c'est bien, mais c'est trop long.
Le monde agricole attend des mesures rapides et surtout de la bienveillance.
Merci Madame.
SEUL LE PRONONCÉ FAIT FOI