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Pierre MÉDEVIELLE : Débat sur la situation sanitaire en Outre-Mer

05 octobre 2021


Débat sur la situation sanitaire en Outre-Mer

Madame la Présidente,

Monsieur le Ministre,

Mes chers Collègues,


L’heure est grave dans la plupart des territoires d’Outre-mer.


Comme vous l’avez signalé Monsieur le Ministre dans votre première intervention, les chiffres sont alarmants, du fait notamment de la contagiosité accrue du variant Delta, et les hôpitaux doivent faire face à un afflux massif de malades : les services de réanimation sont saturés, les urgences débordées...


En Nouvelle-Calédonie, où la vaccination a pourtant démarré en janvier, seuls 32 % de la population environ disposent actuellement d’un schéma vaccinal complet.


A ce faible taux, se greffent les modes de vie communautaires océaniens et les multiples comorbidités qui frappent les Calédoniens et les autres aussi, offrant un terrain propice au désastre sanitaire en cours.

La barre des 100 morts a été franchie la semaine dernière.


La situation sanitaire est aussi sombre en Guyane, où le taux d'incidence grimpe en flèche alors qu'une large partie de la population reste, elle aussi, rétive, voire hostile au vaccin.


Les chiffres le démontrent : moins de 25% des Guyanais sont totalement vaccinés. En conséquence, l’épidémie ne faiblit pas et le nombre de décès atteint des niveaux inédits.


Est-il acceptable de voir des soignants « anti-vaccins » manifester devant un hôpital ?


Monsieur le Ministre,


Cette épidémie est devenue, dans les Outre-mer, « une épidémie des non-vaccinés ». Face à ce drame, il y a urgence à agir. Une solution, nous le savons tous maintenant, c’est la vaccination.


Aussi, envisagez-vous de rendre obligatoire la vaccination dans les territoires ultra-marins les plus touchés ?


Réponse de M. Adrien TAQUET, secrétaire d’Etat chargé de l’enfance et des familles


Merci Madame la Présidente,


Monsieur le Sénateur, Merci pour votre question qui me permet de préciser quelques éléments sur deux territoires en particulier.


Vous avez évoqué notamment, s’agissant de la Nouvelle-Calédonie avec des difficultés, des situations particulières. Je le disais tout à l’heure, Sébastien Lecornu, Ministre des Outre-mer s’y trouve lui-même actuellement, notamment – pas exclusivement, il y a d’autres actualités en Nouvelle-Calédonie en ce moment – mais notamment pour y faire un point sur cette situation dans ce contexte extrêmement tendu ; territoire qui avait pourtant, jusqu’en Septembre dernier, été exempt de virus. Cela avait été permis par les mesures de contrôle qui avaient été mises en place à l’époque et ces derniers mois pour limiter les déplacements mais aujourd’hui, la situation est radicalement différente. La diffusion du variant Delta a été très rapide sur tout le territoire, en à peine quelques semaines de façon assez fulgurante.


Alors il semble cependant y avoir à date, des motifs d’espoir. Nous observons ces derniers jours, une diminution du taux d’incidence, même si nous interprétons les données avec prudence parce que la situation hospitalière est, elle toujours caractérisée par une forte tension, même si on peut espérer que cela ait atteint un plateau.


Alors pour traverser cette période difficile, 291 professionnels de santé ont été envoyés sur place depuis l’hexagone. Plusieurs tonnes de matériel et produits de santé ont également été envoyées. La coopération entre la Nouvelle-Calédonie – qui est autonome sur le plan sanitaire – et le Gouvernement français est exemplaire en tout cas, elle est intense et vous parliez d’obligation vaccinale ; sous votre contrôle, je crois que votre Parlement a voté pour la population en général, une obligation vaccinale dont les modalités de mise en œuvre nécessiteraient peut-être d’être précisées afin de s’assurer que l’ensemble de la population y ait effectivement accès.


Quant à la Guyane – il me reste peu de temps et je l’ai déjà évoqué, j’aurai probablement l’occasion de le faire tout à l’heure – mais elle est actuellement en pleine quatrième vague épidémique avec une situation de forte tension hospitalière et une situation qui est particulièrement fragile, qui nécessitera probablement peut-être des mesures supplémentaires.

Interventions au Sénat

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