15 janvier 2022
Nouvelle lecture du projet de loi renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire et modifiant le Code de la Santé Publique (voir le dossier législatif)
✅ Ce texte a été adopté par l'Assemblée nationale après une lecture définitive. En effet, en nouvelle lecture, le Sénat avait modifié le texte de l'Assemblée nationale.
NB : 🗣 Pour rappel retrouvez l'intervention du Président Claude Malhuret lors de l'examen du texte en première lecture au Sénat le 11 janvier 2022 en cliquant ici
📌 Toutes les interventions lors de la crise sanitaire du Président Claude Malhuret et des Sénateurs de notre Groupe sont à retrouver en cliquant ici
Monsieur le Président,
Madame la Ministre,
Mes chers Collègues,
Lors de l’examen en première lecture du texte sur le passe vaccinal, nous avons été tout à la fois amusés et consternés par les péripéties intervenues à l’Assemblée nationale. Notre chambre a, quant à elle, terminé avec sérieux l’examen du projet de loi à une heure tardive, dans la nuit de mercredi à jeudi. Nos efforts ont cependant été – vous en conviendrez Mes Chers Collègues – assez mal récompensés.
Au moment où un accord sur le texte se dessinait enfin en commission mixte paritaire, patatras !
Nous voilà donc réunis en ce samedi après-midi, avec bien moins d’espoir de faire entendre la voix du Sénat.
Ce texte est pourtant capital pour les mois à venir. Nous avons tous en tête le nombre record de contaminations quotidiennes dans notre pays, et nous gardons les yeux rivés sur le taux d’occupation des lits de réanimation.
Cette pandémie dure – Mes Chers Collègues, vous le savez – depuis maintenant près de deux ans. Nos soignants sont exténués, tout comme le reste de nos concitoyens. Mais ils sont aussi conscients que la gestion française de la crise sanitaire est parmi les meilleures au monde.
Notre pays a beaucoup souffert, mais le Parlement et le Gouvernement ont fait en sorte de préserver, le mieux possible, la santé et la liberté de nos concitoyens. Nous avons aussi protégé au maximum notre tissu économique et l’éducation de nos jeunes.
Aujourd’hui à l’heure de la 5e vague, très peu de lieux sont fermés en France et nos concitoyens n’ont pas eu à subir de nouveau confinement, à la différence leurs homologues des Pays-Bas ou encore de l’Autriche. Même si la vigilance reste de mise, nous devons cette situation favorable à un miracle : le vaccin.
Rien ne permettait de penser qu’il serait mis au point aussi rapidement, et rien non plus ne garantissait que nous y aurions massivement accès. Aujourd’hui, nous pouvons cependant nous réjouir d’être l’un des pays les plus vaccinés d’Europe, l’un des plus vaccinés au monde.
Beaucoup nous envient. Je pense aux Russes qui viennent en Europe se faire injecter un vaccin fiable. Nous avons la chance d’avoir à notre disposition, en quantités suffisantes, des doses de vaccin efficaces et sûres, dont le coût est pris en charge par l’État.
La grande majorité de nos concitoyens ont saisi cette opportunité et se sont faits vacciner sans y être contraints. Pour eux-mêmes, pour leurs proches, pour leurs concitoyens et pour les soignants et pour les enseignants, etc. qui veillent sur eux. Je veux saluer le sens des responsabilités dont nos compatriotes ont fait preuve depuis le début de cette crise.
Malheureusement, certains, bien qu’éligibles à la vaccination, ont fait un autre choix. Pour des motifs qui leur appartiennent, ils persistent à refuser de se faire vacciner. Ce faisant, ils ne mettent pas seulement en péril leur propre santé, ils menacent également celle des autres.
Depuis trop longtemps, nos services de santé sont contraints de déprogrammer des soins. Ce que cela signifie, c’est que des français voient leur traitement reporté afin que des non-vaccinés puissent être soignés.
Ce n’est pas acceptable. Pour faire société, nous devons tous être responsables, nous devons répondre des conséquences de nos actes.
Le passe sanitaire sera prochainement transformé en passe vaccinal. L’objectif est d’éviter la contamination de ceux de nos concitoyens qui n’ont pas d’anticorps ; à la fois pour préserver leur propre santé, mais aussi pour limiter autant que possible la saturation des services de réanimation.
Cette mesure ne fait pas l’unanimité au sein de la société mais je pense qu’elle divise beaucoup moins que l’on ne le croit. La grande majorité de nos concitoyens désapprouvent les personnes éligibles qui font le choix de ne pas se faire vacciner.
Au sein même du Parlement, une large majorité s’est dessinée en faveur du passe vaccinal. Je veux saluer, à cet égard, la qualité des débats que nous avons eus en première lecture.
Je regrette que le texte ne soit pas déjà adopté et que nous ayons été stoppés au milieu du gué.
Mon Groupe est favorable au passe vaccinal et nous voterons unanimement pour ce projet de loi.