Vanina Paoli-Gagin - PLF pour 2025 : Aide publique au développement
- Les Indépendants
- 16 janv.
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16 janvier 2025
Projet de loi de finances pour 2025 - Mission "Aide publique au développement" - Dossier législatif
Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Mes chers Collègues,
Le budget alloué à l’aide publique au développement accuse une diminution de 20 %. Au vu de l’état particulièrement dégradé de nos finances publiques, il ne pouvait pas en être autrement.
Le PLF lui accorde cependant un budget supérieur à 5 milliards d’euros. Notre groupe considère qu’à l’heure où tous les Français sont mis à contribution, le budget consacré à l’aide publique au développement devrait être réduit encore davantage, d’autant que notre pays fait partie des premiers pourvoyeurs de cette aide publique, et ce depuis de nombreuses années.
Il va sans dire que cette aide a des retombées positives sur les pays les plus défavorisés. Elle limite les déplacements de populations, en évitant ou en limitant les conséquences des conflits et des crises économiques.
La situation du Sahel reste, à cet égard, particulièrement préoccupante. Nous savons bien que les crises, dans le monde, finissent, tôt ou tard, par impacter directement les Français, que ce soit par l’augmentation des flux d’immigration ou bien par l’inflation. Les perturbations du commerce international perpétrées par les Houthis en sont une très bonne illustration.
La France doit aider les pays les moins développés mais elle doit commencer, pour bien faire, à s’aider elle-même. Elle est passée de 2000 à 3000 milliards de dette en quelques années. L’année 2024 a été marquée par un dérapage budgétaire. En lui-même, il serait déjà très inquiétant ; il l’est d’autant plus que nos marges de manœuvre n’existent plus.
Dans ces conditions exceptionnelles, le rôle des responsables politiques est de se concentrer sur les priorités. Pour le moment, la première d’entre elles est le rétablissement de nos finances publiques.
En matière d’aide au développement, la priorité est que les efforts soient concentrés sur les pays qui en ont le plus besoin. Et surtout, qu’elle parvienne bien, de manière la plus rapide et effective possible, aux populations.
Parce qu’elle a une longue expérience en la matière, la France a toujours privilégié des contacts directs avec les acteurs de la société civile, notamment afin d’éviter que ces fonds ne soient accaparés par les régimes en place. A ce titre, nous devons veiller à ce que l’aide apportée ne bénéficie pas à nos adversaires.
Il est également indispensable d’améliorer le climat des affaires des pays destinataires de l’aide. C’est à cette condition que l’aide accordée pourra avoir des effets durables.
Notre pays a également fait le choix de recourir à des aides ciblées, sous forme de prêts plutôt que de dons, abandonnant une simple logique d’assistance. Nous voulons redire notre soutien à cette approche.
A travers l’aide au développement, les Français investissent pour un avenir meilleur, et il est normal que cette aide génère des contreparties.
La réduction de la dépense publique est toujours difficile. C’est pourtant un prérequis indispensable si nous voulons éviter la crise budgétaire. L’aide publique au développement est importante, c’est pourquoi nous soutenons qu’elle doit être plus efficace sans se faire au détriment des Français.
Le Groupe Les Indépendants soutient la baisse de l’aide au développement au vu du contexte budgétaire particulièrement grave que connaît la France.
SEUL LE PRONONCÉ FAIT FOI.