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Vanina Paoli-Gagin - PLF pour 2025 : participation de la France au budget del'Union européenne

25 novembre 2024

Projet de loi de finances pour 2025 - Dossier législatif



Madame la Présidente,

Monsieur le Ministre,

Monsieur le Rapporteur spécial,

Monsieur le Président de la Commission des Affaires européennes,

Mes chers Collègues,


La participation de la France au budget de l'Union pour l'année 2025 est en hausse par rapport à 2024 de 4,79% avant notre examen. Cette augmentation s'explique par la reprise des paiements, de la cohésion et la faible hausse des ressources propres traditionnelles.


Cette participation devrait d'ailleurs augmenter plus fortement encore dans les années à venir en raison de la hausse de notre contribution, cela a été dit, au cadre financier pluriannuel sur 2026, sur 2027, mais aussi du financement du plan Next Generation. La France est toujours le deuxième plus important contributeur au budget de l'Union après l'Allemagne. Mais il ne faut pas oublier ce que l'Union nous apporte en retour direct et indirect.


Pour la énième fois, l'Union européenne n'a jamais été une option, et elle l'est, mes chers Collègues, de moins en moins. Elle est un levier fondamental pour répondre aux nombreux enjeux qui nous attendent : les objectifs climatiques, la compétitivité, cela a été dit, la cohésion, Horizon Europe


L'Union est confrontée à de tels enjeux mondiaux en matière de défense, de transition, de recherche, d'innovation, de technologie comme le quantique, le cloud, l'intelligence artificielle qu'il est impératif de lui octroyer les moyens d'y répondre. Ce budget permettra de poursuivre les priorités et engagements politiques et de faire face aux crises urgentes au niveaux nationaux et européens. L'Union se doit d'être solidaire et puissante. Plus que jamais.


Alors certes, de nombreux chantiers sont à venir : la rationalisation des instruments existants, un gain de flexibilité, sans compter sur la révision du prochain cadre financier pluriannuel ou encore la nécessité de se mettre d'accord pour trouver de nouvelles ressources propres. Autant de sujets qui peuvent inquiéter quant au montant des futures contributions de la France.


Mais, au-delà de la reconstruction de nos industries, de notre engagement, cela a été dit, pour une économie plus durable, de la restauration de notre indépendance, il faut aussi que l'Union européenne se pense et se considère comme puissance. Les conflits en cours, à nos portes, nous y obligent. Et le résultat des élections américaines ne fait que confirmer la nécessité d'accepter notre rôle.


Nous devons nous donner les moyens de notre ambition et nous devons nous donner les moyens de notre dimension. Et si nous n'acceptons pas de contribuer, alors, je vous pose la question, mes chers Collègues : quels Européens décidons-nous d'être ? Quelles ressources mettons-nous pour notre autonomie ?


Nous devons donner l'impulsion à l'Union européenne dans le sens prôné par messieurs Draghi et Letta.


Démocratie, marché commun, climat, défense, autonomie stratégique. Donnons-nous les moyens d'être cette Europe forte. Nos peuples le méritent, et je crois avec Julia Kristeva que sans l'Europe, ce sera le chaos.


Mes chers Collègues, soyons enfin ce que nous devons être. C'est à cela que notre contribution participe.


Je vous remercie.


Interventions au Sénat

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